Le Movember, dédié à l’origine à la sensibilisation aux problèmes de santé masculine, se présente également comme une tribune cruciale pour mettre en lumière un sujet souvent négligé chez les hommes : la santé mentale. Malgré des statistiques alarmantes, cette question demeure souvent dans l’ombre, occultée par des clichés de genre persistants.

LKa santé mentale des hommes est-elle devenue un enjeu majeur de la santé publique ? En 2016, des chercheurs canadiens ont tiré la sonnette d’alarme en soulignant des chiffres alarmants : moins de consultations psychologiques chez les hommes, deux fois moins de diagnostics de dépression, mais un taux de suicide quatre fois supérieur au Canada. Ce phénomène n’est pas propre à ce pays, comme en témoigne la dernière étude de l’Observatoire national du suicide en France, révélant que 75 % des décès par suicide concernent des hommes, soit 11 210 cas.

Une des raisons principales de cette situation est la méconnaissance de la dépression chez les hommes, qui se manifeste souvent de manière distincte. Les premiers signes incluent fréquemment l’irritabilité, la colère, un comportement hostile, des comportements à risque tels que l’abus de substances et un engagement excessif au travail. Les hommes ont tendance à ne pas verbaliser leur malaise de la même manière que les femmes, préférant évoquer le « stress » ou un « passage à vide ». Ces distinctions dissimulent souvent des signaux plus conventionnels tels que la tristesse, les pleurs inexpliqués, les sentiments de culpabilité et les changements d’appétit.

Ces différences et le faible nombre d’hommes consultant pour des problèmes de santé mentale conduisent à des non-diagnostics aux conséquences graves. Les normes de genre jouent un rôle significatif, glorifiant une masculinité conforme à des critères précis. Les appels à l’aide sont souvent perçus comme des signes de faiblesse, réservés aux femmes.

Il est impératif de repenser la perception de la société et du corps médical vis-à-vis de la dépression, souvent perçue comme une maladie « féminine ». Plusieurs leviers peuvent être activés :

Éliminer la stigmatisation : Rappeler que la santé mentale concerne tout le monde, avec la possibilité de traverser des périodes difficiles.

Modifier les perspectives sur les services de santé : Faire en sorte que demander de l’aide soit considéré comme un signe de force, une démarche de prise de contrôle de sa situation pour remettre de l’ordre dans sa vie.

Adapter les structures de prise en charge : Créer des espaces où les hommes se sentent compris et concernés par les problèmes de santé mentale.

Prévenir la solitude chez les personnes âgées : Un point crucial, car les hommes retraités se suicident sept fois plus que leurs homologues féminines.

Autant de solutions non seulement pour sauver des vies mais aussi pour déconstruire les stéréotypes sexistes qui ont des conséquences dévastatrices, non seulement pour les hommes mais également pour les femmes.

Alors, si vous aussi vous vous reconnaissez dans cet article ou tout simplement connaissez quelqu’un de votre entourage pouvant donner des signes de dépression masculine, contactez-nous dès aujourd’hui afin de mettre en place des ateliers adaptés à ce sujet.

Prêt à prendre soin de vous et à transformer votre bien-être physique et mental ? Ne cherchez pas plus loin ! Happiness FM est là pour vous accompagner. Notre application mobile est votre compagnon ultime pour vous détendre, vous ressourcer et améliorer votre qualité de vie.

Franck Mansuy